Le télétravail n’est plus une option mais une nécessité, c’est l’une des enseignements que l’on peut tirer de la dernière déclaration d’Elisabeth Borne, la Ministre du Travail. Une réalité déjà constatée lors du premier confinement et aujourd’hui fort de cet enseignement, les entreprises porposent à leurs collaborateurs de télétravailler avec plus de sérénité grâce notamment au Device-as-a-Service, aka DaaS.

 

Le DaaS boosté par le confinement

Sans sommation aucune, le confinement débuté en Mars dernier a forcé les entreprises du monde entier à s’adapter au télétravail du jour au lendemain. La majorité des dirigeants avaient dû improviser en prenant des risques importants en matière de cybersécurité, avec des pratiques comme le ShadowIT, et des risques concernant leur trésorerie en investissant massivement pour équiper les nouveaux télétravailleurs. Ces quelques mois d’expérience ont permis aux experts IT d’envisager une solution des plus intéressantes pour faciliter davantage le télétravail : le DaaS.

DaaS, de quoi parle-t ’on ?

La Device-as-a-Service consiste à louer des matériels informatiques et des services IT à travers des contrats d’abonnements dont les clauses varient d’un fournisseur à un autre, selon les besoins du client. Les avantages sont surtout financiers. En effet, les entreprises peuvent renouveler leur parc informatique à moindre coût, en louant au lieu d’acheter des postes de travail à la pointe de la technologie directement auprès des fabricants ou via des sociétés spécialisées. Sachant que le taux d’obsolescence des appareils high-tech est assez élevé, ces équipements nécessiteront déjà un renouvèlement dans trois à cinq ans. La DaaS permet donc une meilleure gestion du budget tout en mettant à la disposition des salariés des appareils et services en phase avec leur époque.

Du point de vue logiciel ou service, la DaaS est étroitement liée au Cloud Computing et est parfois assimilée à une de ses variantes, axé davantage sur un usage professionnel. Elle permet aux employés d’accéder à tout moment à leur espace de travail depuis un terminal connecté quelconque. Généralement, les fournisseurs ou prestataires offrent la possibilité de travailler hors connexion pour une synchronisation à postériori. Assez facile et rapide à mettre en œuvre, la DaaS permet aux entreprises d’éviter une perte de temps.

DaaS , fini les CAPEX, vive les OPEX

Certaines entreprises vont jusqu’à proposer aux clients l’option « lease back ». Il s’agit en quelque sorte de se faire rembourser l’achat d’un parc informatique pour signer un contrat de location. Les statistiques jouent en faveur des fournisseurs puisque dans 97% des cas, les biens loués demeurent en très bon état à leur retour et sont correctement valorisés dans le commerce d’occasion. Aujourd’hui, il existe des prestataires qui gèrent les données sauvegardées sur les appareils en location, assurent leur acheminement vers les entreprises au moment de renouveler le parc et suppriment les données avant extourne. Tout un marché !

Par ailleurs, la DaaS n’est pas un phénomène nouveau. De grandes enseignes comme HP s’y sont lancés depuis quelques années dans le but de faciliter la gestion des cycles de vies des parcs informatiques. Sur le plan comptable, les dépenses liées à la DaaS ne font plus partie des CAPEX mais s’inscrivent parmi les budgets de fonctionnement. Une solution toute trouvée en cette période de crise ?