Depuis toujours, la notion de liberté d’expression fait débat à Cuba. Les résidents se plaignent fréquemment des différentes restrictions auxquelles ils font face quotidiennement sur l’île. Récemment, le gouvernement cubain a récemment adopté une loi qui criminalise la subversion sociale. Une décision qui n’a fait qu’exacerber la frustration et la sensation d’oppression du peuple cubain.
De la lutte contre la cybersécurité au contrôle de la population
En effet, Le 17 aout 2021, le régime cubain a adopté une nouvelle loi sur la cybersécurité. Cela concerne, entre autres, la pénalisation de la subversion sociale, considérée dès lors comme un acte portant à atteinte à l’ordre public. Pour le gouvernement, il s’agit d’empêcher la diffusion de fausses informations sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux. Idem pour les messages à caractère diffamatoire et les déclarations offensantes pouvant porter atteinte au prestige du pays. La lutte contre le cyberterrorisme fait également partie des mesures à prendre à travers cette nouvelle loi.
Le fait est que certaines parties du texte demeurent floues. On craint alors le début d’une vaste campagne de répression et de condamnations abusives. On ne saura définir clairement dans quelle mesure un message sera passible de poursuites et de sanctions.
Droit à la dissidence versus jeu politique
Bien évidemment, ces mesures ont été vivement décriées sur les réseaux sociaux où l’on réclame « le droit à la dissidence » et la fameuse liberté d’expression. Pour comprendre un peu plus le sentiment des Cubains en ce moment, il faut revenir à un mois et une semaine avant cette déclaration. Il faut reconnaître que la crise sanitaire est très mal gérée sur l’île. Lassés par l’absence d’informations fiables émanant de l’état, les négligences médicales et l’aggravation des problèmes sociaux-économiques, les intellects et les personnalités influentes n’ont que les réseaux sociaux pour se faire entendre. Le peuple cubain finit par descendre dans les rues le 11 juillet dernier pour manifester leur soif de liberté et pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une dictature.
Les manifestations ont tourné au drame puisqu’il y a eu affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Bilan : un mort et des centaines de blessés. Ce qui a généré une vague de messages et de déclarations virales dont l’hashtag #SOSCuba sur les réseaux sociaux.
Selon Miguel Diaz-Canel, l’homme au pouvoir, les Etats-Unis auraient manipulé son peuple pour « provoquer des explosions sociales, des malentendus et du mécontentement ». Un classique pour un pays habitué à tout rejeter sur le dos des Américains. Cuba accuse notamment le Sénat américain d’avoir permis un accès à internet sans restriction sur l’île depuis 2018. Sur le continent, Washington réagit en sanctionnant des personnalités importantes du gouvernement cubain sur fond de violation des droits de l’homme.
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