Télétravail : Près d’1/3 des salariés du privé concernés

Autrefois cantonné à certains secteurs d’activité ou métiers, le télétravail se démocratise et se pose en véritable tendance sociétale, porté par le numérique.

Télétravail, un marqueur de ce début de siècle

Avec 75% de la population française travaillant dans le secteur tertiaire, soit les services, et la prégnance du numérique dans notre société, il n’est pas illogique que le travail évolue, au moins dans la forme qu’il revêt. Le télétravail, autrement dit le fait d’exercer son activité professionnelle à distance (d’une entreprise), grâce aux outils de télécommunication, est ainsi un marqueur de ce début de siècle et le reflet des évolutions de notre société.

Une étude Ifop pour Malakoff Médéric Humanis, réalisée en ligne en décembre 2018 auprès d’un échantillon de 1.604 salariés, dont 581 managers, représentatif de la population active salariée du secteur privé travaillant dans des entreprises d’au moins 10 salariés, vient d’être publiée. On y apprend ainsi que le télétravail se généralise : la part des salariés du privé qui le pratiquent passant entre 2017 et 2018 de 25% à 30%.

Mais concrètement, le télétravail, pour qui et pourquoi ?

Qui sont les télétravailleurs ? 

• Ils travaillent plutôt dans le service et le conseil (49%)
• Ils sont âgés de 35 à 49 ans (45%)
• Ils vivent principalement en région Île-de-France (34%)
• Ils sont majoritairement employés dans de grandes entreprises (>1000) (49%)

Le télétravail offre selon les salariés sondés…

• Plus d’autonomie
• Plus de responsabilisation
• Plus d’engagement
• Un meilleur équilibre entre vie de famille et vie professionnelle
• Un bon moyen de lutter contre l’absentéisme et les retards

Et d’après les dirigeants :

• Un engagement accru des salariés (79%),
• Une plus grande efficacité des équipes (79%),
• Un gain d’image pour la société et même une baisse de l’absentéisme.

L’étude montre que tous dans l’entreprise, salariés comme dirigeants semblent majoritairement satisfaits du télétravail. Tous évoquent des points positifs qui améliorent à la fois les conditions de travail du salarié et l’efficacité du travail pour l’entreprise.

Télétravail, de l’importance de l’outil

Le tableau semble idyllique, mais il apparaît également dans cette étude, quelques freins, réels ou supposés à une diffusion encore plus large de la pratique du télétravail, notamment auprès des TPE et PME.

Certains métiers sont en effet mal placés pour y prétendre : hôtesse d’accueil ou ouvriers dans le BTP par exemple. Mais en creusant, on se rend compte que les vrais freins sont autres et que le principal frein est d’après les dirigeants sondés : le risque en terme de sécurité informatique (45%).

En effet, la question de la sécurité des données de l’entreprise, à laquelle il n’est pas toujours simple de répondre in situ, peut s’avérer problématique avec des salariés dispersés.

Le domicile reste le lieu prépondérant où s’exerce le télétravail (92% des télétravailleurs). Mais les salariés peuvent aussi le pratiquer dans « un tiers lieu » (21% y ont recours), comme un café ou un espace de travail partagé.

Cette mobilité, s’il elle n’est pas préparée peut être compliquée à mettre en œuvre pour une TPE / PME :

• Le débit internet du domicile du salarié lui permet-il de travailler correctement ?
• Quid de la sécurité des données quand un salarié travaille dans un tiers-lieu ?

Il convient donc de penser, même dans une petite structure, son SI en y intégrant les notions de mobilité, mais également de performance et de cybersécurité ; afin de faire du télétravail un vecteur d’épanouissement des salariés et de productivité.

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