Pendant la période de confinement, les hackeurs n’ont pas chômé. Alors que tous les regards étaient tournés vers le coronavirus et le remue-ménage planétaire qui s’en est suivi, la cybercriminalité en a profité pour gagner du terrain. La covid-19 a en quelque sorte permis aux cyberpirates de découvrir des nouveaux points d’attaques et nouvelles faiblesses.
Gestes barrières cyber face aux virus
Les entreprises sont les principales victimes de piratage, notamment via leurs salariés qui ont dû travailler chez eux du jour au lendemain, avec leurs propres terminaux. Le télétravail a été improvisé pour la plupart des salariés par manque d’anticipation des entreprises et leurs services IT. Habitués à travailler dans un environnement où le SI est hautement sécurisé, ces-derniers sont des cibles faciles aux yeux des hackeurs. Les établissements publics et autres grandes structures comme la NASA ont subi plus de tentatives que d’habitude en termes de phising, spams, campagne malware, voire ransomware. L’agence américaine, habituée à subir des cyberattaques massives au quotidien, a pu sensibiliser l’ensemble de son personnel à adopter les « cybergestes barrières », si l’on peut dire. Ce n’était pas le cas de tous les employeurs. Pire encore, certaines entreprises semblaient ne pas maîtriser les bases de la cybersécurité quant à l’utilisation de solutions qui leur sont inhabituels comme la vidéoconférence ou encore le cloud.
Virus numérique surfant sur virus biologique
Avec la psychose, plus ou moins importante, accompagnant le covid-19, les pseudo-messages de sensibilisation à la chaîne, les rumeurs ainsi que les fausses déclarations-choc accompagnées de liens malveillants vont bon train. Le divertissement en ligne représente également une surface d’attaque intéressante pour les cybercriminels. Vouloir s’amuser sur internet en période de confinement devient pratiquement intuitif. Les hackeurs, même les moins expérimentés en sont conscients et vont à la pêche avec de fausses offres alléchantes en guise d’hameçon.
Le secteur de la santé publique est également ciblé. Des cybercriminels se sont même fait passer pour l’Organisation Mondiale de la Santé pour arriver à leurs fins. Les hôpitaux et les laboratoires qui stockent un très grand nombre de données personnelles sont parmi les plus vulnérables puisque la question de la cybersécurité n’est que rarement ou mal abordée au sein de ces établissements. Certains utilisent des systèmes d’exploitation vieux de 10 ans et dont les concepteurs ont arrêté les mises à jour garantissant leur protection depuis belle lurette.
La cyberguerre, symptôme de ce virus ?
Le plus inquiétant est le fait que certains Etats sont accusés de profiter de la situation pour nuire à d’autres. Ainsi, les Etats-Unis accusent ouvertement la Corée du Nord et la Russie sur des pratiques qui remettent en question la moralité des leurs dirigeants en cette période ou la trêve devrait être le credo. L’Union Européenne dénonce également plus d’une centaine de campagnes de désinformation menée par la Russie. Statistiquement, les Etats-Unis ont été les plus touchés avec 15% des cyberattaques recensés. Le pays de l’oncle Sam suivi de près par le Japon avec 13,8%. L’Allemagne, la France et Taiwan complètent le top 5.
Les agences de renseignements britanniques et américaines dénoncent également un espionnage des centres de recherche contre le coronavirus, réalisés par des hackers mercenaires mais commandités par des états.
Les spécialistes en la matière sont unanimes : les cybercriminels ont battu tous les records ces derniers mois avec leur vison à 360 degrés sur la situation actuelle. Cette corrélation entre les deux pandémies, numérique et biologique, devrait nous aider à pointer du doigt les failles de notre système qui repose de plus en plus sur l’utilisation d’internet.
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