Depuis le 15 septembre 2018, la télémédecine est prise en charge par la Sécurité Sociale en France. Objectif : plus d’un million de patients télésurveillés en France en 2020. La e-santé en France a un objectif ambitieux ou plutôt réaliste ?
Télémédecine, de quoi parle-t-on ?
La définition officielle est la suivante : La télémédecine regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par les télécommunications.
Officiellement, la télémédecine est pratiquée dans le monde depuis que les moyens de communications technologiques se sont développés. Ainsi, à New-York en 1920 fut publiée la première licence pour radio de service médical aux bateaux qui permis les premières consultations de « radiomédecine ». Plus récemment, novembre 1994, un examen aux rayons X a été réalisé depuis l’Hôtel-Dieu de Montréal (Canada) sur un patient situé dans le scanner de l’Hôpital Cochin, à Paris (France). Pour la chirurgie, il faut attendre 2001 pour qu’une opération pilotée par un chirurgien new-yorkais sur une patiente strasbourgeoise soit rendue possible.
La télémédecine c’est aussi un marché en croissance avec des investissements conséquents, notamment :
- Etats-Unis 2878M€
- Chine 1367M€
- Allemagne 491M€
- Japon 397M€
- France 354M€
Les avantages principaux, listés par les médecins généralistes et spécialistes et permettant au global d’avoir un système de santé plus efficient, sont :
- Le développement de l’aspect préventif du système de santé (84%)
- La lutte contre les conséquences de la désertification médicale (80%)
- Un accès facilité à des médecins spécialistes (78%)
La télémédecine française en plein essor ?
On l’a vu, la France intègre le TOP 5 des marchés de la télémédecine. Mais les investissements ne font pas tout. Un cadre législatif, une volonté politique et un changement de paradigme sont nécessaires. Faisons un état des lieux du sujet et des actions les plus récentes.
A date, seuls 2% des français ont pratiqué la télémédecine. Mais cela pourrait changer, si l’on en croit les récentes déclaration de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui déclarait en novembre dernier que ce type d’acte serait dorénavant remboursé et sa démocratisation poussée, dans les déserts médicaux, les EHPAD, les outre-mer… Mais aussi avec l’objectif avoué de désengorger les urgences.
D’ailleurs, dans le cadre du grand plan d’investissement 2018-2022 du gouvernement, on retrouve un volet relatif aux investissements dans le secteur de la santé, qui fait mention d’une enveloppe de 50M€ allouée à la généralisation de la télémédecine, principalement pour l’investissement dans les équipements numériques nécessaires.
Ceci ajouté au remboursement des téléconsultations nouvellement acté, devrait considérablement favoriser l’essor de la télémédecine en France.
Hôpital connecté, télémédecine et cybersécurité
Néanmoins, Les médecins font part de réserves en ce qui concerne la sécurité. Si les envois d’informations sont cryptés, elles sont stockées dans des serveurs, donc un risque de piratage existe.
Selon le rapport McAfee Labs Threats Report (décembre 2017), la santé, qui compte parmi les 2 cibles favorites pour les cyberattaques, avec les institutions publiques, a connu la plus forte augmentation du nombre de cyberattaques l’an dernier (+35% de ransomware et +24% de logiciels malveillants).
Par leur criticité, les machines à usage médical sont des actifs intéressants pour les cybercriminels ; de plus, les données de santé ont une valeur supérieure aux données personnelles « classiques » : le cocktail idéal pour en faire une cible de choix. D’autant plus que pour des raisons budgétaires le niveau de sécurité est bien souvent insuffisant et que pour des raisons de priorité et/ou de compétences, les risques sont peu voire mal évalués.
La solution : un hébergement dans un data center agréé « données de santé » et l’implication d’un tiers de confiance (Etat, organismes publics…) en préambule. Ensuite en matière de cybersécurité, les mêmes règles de bon sens et les bonnes pratiques que celles distillées sur ce blog habituellement 😉
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