En cette époque où la nouvelle technologie s’est immiscée dans le quotidien des hommes, la cybersécurité devient une question d’ordre vitale. Des outils de sécurité informatique en tout genre ont alors proliféré et les plus prévenants ne jurent que par les antivirus, les pare-feux et autres données cryptées. Ce qui nous pousse à nous interroger sur la place du facteur humain sur cet échiquier.
L’homme rêve de battre la machine
Par nature, l’homme aime se surpasser et repousser ses limites : personne n’a oublié le fameux duel Garry Kasparov- Deep Blue ou le plus récent Lee Sedol – Alpha GO. Et que dire des hackathons qui se développe partout dans le monde, en opposant les meilleurs développeurs à la recherche du projet ultime.
Le phénomène que l’on observe dans le domaine de la cybersécurité en est une illustration des plus parfaites. En effet, la découverte d’une faille dans un système donné peut être une source de satisfaction personnelle assez réjouissante pour un hacker ou un féru de technologie. Cela constitue un baromètre pour jauger ses compétences techniques et plus le défi est grand, plus la victoire est belle comme on dit.
Dans cette optique, aucun système n’est vraiment à l’abri d’une éventuelle intrusion et ce ne sont pas des grands noms de l’industrie high-tech comme Apple ou encore Google qui vont le contredire. Cependant, la menace n’est pas uniquement externe. Récemment, un ancien employé d’Apple a fait la une pour avoir fait fuiter des données relatives à un projet confidentiel.
Quand l’homme exploite les failles…de l’homme
Sous un angle tout à fait différent, plusieurs cyberattaques ont pour cause une absence de rigueur chez la victime, plutôt qu’une prouesse réalisée par le cybercriminel. Les pirates ne se feront pas prier pour exploiter la moindre brèche.Conscient de ce fait, les entreprises ont tendance à mettre en place des stratégies qui ne font pas forcément l’unanimité auprès des collaborateurs : Une douzaine de mot de passe à changer trop régulièrement, des dispositifs de sécurité installés à outrance avec des mises à jour quasi-journalières, des accès réglementés au applications, etc.
On pourra utiliser autant de balises de sécurité que l’on veut, il est évident que le facteur humain joue en rôle prépondérant dans la cybersécurité, que ce soit pour les particuliers ou pour les entreprises. Il est donc fortement conseillé de placer l’homme au centre des interrogations lors de la mise en place des systèmes de sécurité informatique.
Compte tenu de ses faiblesses et de ses habitudes, éduquer et sensibiliser l’humain de manière stratégique est la solution pour réduire encore plus les risques cyber. Il n’est pas, pour autant, question de délaisser le côté technique mais de le combiner avec le bon sens propre à l’homme qui garde ainsi le contrôle de la machine.
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